Valorisation d’entreprise en 4 étapes

Valorisation entreprise Finantis Value

La valorisation d’entreprise se justifie dans plusieurs contextes : ouverture de capital, cession partielle, transmission, recherche d’investisseurs… Quoi qu’il en soit, la réussite d’une entreprise, peu importe sa taille, est généralement le fruit d’une implication personnelle de grande envergure.

Valoriser une entreprise permet donc aux actionnaires et aux dirigeants de s’intéresser de près, et de manière objective, à la santé et au rendement financier d’une société. En d’autres termes, à la valeur qu’ils sont parvenus à créer!

De nombreux dirigeants ont déjà fait face à un cas de figure qui nécessite l’évaluation de leur entreprise. C’est un processus absolument nécessaire pour estimer la valeur d’une activité financière et, par exemple, trouver un terrain d’entente entre acheteur et vendeur ou partenaire d’affaires. 

Valoriser une entreprise consiste à étudier les données comptables, environnementales et immatérielles qui déterminent le poids de cette entreprise sur le marché. Pour effectuer ce travail d’évaluation financière, il est primordial de passer par 4 étapes que vous allez découvrir dans les prochaines lignes.

1. La collecte d’informations pour préparer l’évaluation financière

Cette phase constitue la base de tout diagnostic d’évaluation. Vous devez analyser l’entreprise dans sa globalité, en tenant compte des informations récoltées sur son activité, mais aussi sur son environnement direct et indirect. Pour cela, le vendeur ou cédant doit fournir des documents comptables, juridiques, administratifs, de manière transparente et honnête. Voici quelques documents qu’il faut demander en priorité :

  • Les documents fiscaux des trois derniers exercices comptables
  • Les bilans et comptes de résultats des trois années précédant l’année en cours
  • Une copie de la situation comptable
  • Des informations sur les salariés (fiches des employés par exemple, qualifications, ancienneté, turn over, absentéisme…)
  • Les statuts de l’entreprise ou toute justification légale de son activité
  • Les contrats de location s’il existe un local
  • Les contrats de matériels loués si l’entreprise est en crédit-bail. 

Cependant, il est possible que le cédant veuille garder les salaires et les informations sur ses employés confidentiels. Dans ce cas, il faut soit signer un accord de confidentialité avec lui, soit anonymiser ce type d’informations. 

Ces derniers éléments permettent d’avoir un aperçu de la situation financière de l’entreprise et de son organisation. Il est donc judicieux de confier tous ces détails à un expert financier qui a les compétences pour les exploiter pleinement.

2. Les pré-diagnostics avant la valorisation

Une fois que les éléments précédemment cités sont réunis, c’est le moment de procéder à différentes évaluations.

Une évaluation externe à la société

Cette analyse porte principalement sur des éléments du marché que l’entreprise en question ne peut contrôler. Il s’agit du niveau de l’offre et de la demande, des perspectives de croissance et de l’évolution de l’activité au fil du temps. L’environnement socio-économique doit être pris en compte, mais également les taux d’intérêt du marché, l’environnement lié au pays et les progrès technologiques. Ce diagnostic permet de savoir si l’entreprise présente un bon potentiel ou non. 

Un diagnostic interne à l’entreprise 

Dans ce cas, il faut étudier les ressources humaines de la société, son matériel de production, ses relations avec ses clients, fournisseurs et autres parties prenantes, l’aspect financier (banques, emprunteurs, prêteurs), ses rapports avec l’administration fiscale et les différents aspects juridiques. 

Grâce à ces deux analyses, vous serez en mesure de comprendre les atouts et les faiblesses de l’activité, de faire une évaluation des risques, mais aussi des opportunités offertes sur le marché. Cela vous aidera à déterminer un prix théorique d’achat et vous pourrez vous projeter dans l’avenir.

3. Retraiter les informations économiques pour valoriser l’entreprise au plus juste

Après avoir effectué le premier diagnostic, l’étape suivante consiste à procéder à des retraitements correctifs. Cela signifie que les non-valeurs doivent être supprimées. Par non-valeur, on entend toutes les charges qui ont été surévaluées, notamment le salaire du chef d’entreprise, le loyer du local, les charges d’entretien du matériel, etc. 

Ensuite, il faut estimer la valeur des éléments immatériels tels que le fonds de commerce, les marques, les brevets, les logiciels. Il faut également déterminer la valeur actuelle des éléments de l’actif immobilisé à leur prix actuel réel, et non au prix fictif résultant de l’amortissement. C’est le cas pour les outils industriels, le matériel de bureau ou les installations techniques. 

Les corrections s’appliquent aussi sur l’encours clientèle. Il s’agit de vérifier si les clients sont en mesure de rembourser leurs dettes à long terme et de respecter les délais de paiement à court terme. Les risques et les autres emprunts qui n’apparaissent pas sur le bilan doivent être revus et corrigés. Il faut également déterminer le cashflow (trésorerie) réel en corrigeant le résultat. 

Pour rappel, l’évaluation des actifs immobilisés est effectuée à partir de la valeur nette comptable. Cette valeur est la différence entre la valeur d’achat et les amortissements et/ou dépréciations. 

Cette valeur est différente de la valeur économique du bien. Ce qui signifie qu’il faut corriger cette valeur pour une évaluation plus nette de l’entreprise.

4. Choisir la/les méthode(s) d’évaluation financière adaptée

Le choix de l’approche d’évaluation dépend de nombreux facteurs, dont la taille de l’entreprise, son taux de croissance, son potentiel d’évolution, son secteur d’activité, et bien d’autres. 

Pour la valorisation d’une TPE, les deux approches les plus utilisées sont les méthodes patrimoniale et de rendement. Selon la première technique, on évalue l’entreprise selon son patrimoine, tandis que la deuxième technique estime que la valeur de l’entreprise dépend de ce qu’elle va générer. 

Il existe deux variantes pour ces méthodes : 

La méthode mixte (Goodwill)

Selon cette stratégie, l’entreprise a pour valeur tout ce qu’elle possède ; valeur à laquelle on ajoute sa plus-value incorporelle (goodwill). Ici, le goodwill est constitué de plusieurs éléments : la propriété intellectuelle, les critères ESG, le savoir-faire, la clientèle, l’expérience, l’image de marque, la technologie, le droit au bail, le réseau d’approvisionnement et de distribution de l’entreprise. 

Grâce à cette méthode, on tient compte du patrimoine, mais aussi de la survaleur générée par les éléments immatériels qui font la force indéniable de l’entreprise. Ainsi, tous les éléments inquantifiables du bilan peuvent être mis en valeur. 

La méthode des multiples ou des comparables 

Cette méthode consiste à se servir des comptes de résultats et de ses indicateurs, comme le chiffre d’affaires et autres agrégats financiers. Il s’agit d’appliquer des pourcentages ou ratios à certaines valeurs dans le but de savoir si l’entreprise est rentable ou dispose d’un fort potentiel de croissance. 

Ce procédé tient compte des transactions récentes et doit être effectué par les soins d’un professionnel de la finance, de peur d’avoir des résultats faussés, partiaux, inutilisables ou invalides. Si vous n’avez pas les compétences techniques requises, il est préférable de vous faire assister par un spécialiste. 

Le choix de la méthode d’évaluation dépend de la transaction effectuée, mais aussi de votre position (acheteur ou vendeur). Notez qu’il n’y a pas de période précise pour faire une valorisation d’entreprise. Vous pouvez parfaitement l’effectuer 5 ans avant votre décision de vente, de manière à développer l’activité ou à redresser la situation de l’entreprise avant ladite date.

Pourquoi la valorisation d’entreprise est-elle incontournable ?

La valorisation d’entreprise utilise des méthodes économiques stratégiques qui permettent de prendre les bonnes décisions. 

Lorsque les entreprises ouvrent leur capital à l’épargne publique, elles doivent effectuer une évaluation de façon à définir un prix d’entrée aux actions qui soit favorable pour les souscripteurs. Dans le cas contraire, la société pourrait avoir du mal à atteindre ses objectifs. 

Les entreprises de toute taille évaluent leur activité. Cela leur permet de mieux affronter les menaces et de mieux saisir les opportunités. La valorisation permet de mettre toutes les parties impliquées dans le fonctionnement de l’entreprise d’accord. 

Dans certains secteurs d’activité technologique, les startups qui effectuent régulièrement des valorisations ont des taux de croissance plus élevés, ce qui attire plus d’investisseurs et apporte une promesse de génération de plus de revenu. En contrepartie toutefois, le risque financier est plus important.

Quelle est la différence entre valeur et prix d’une entreprise ?

Ces deux concepts peuvent parfois susciter la confusion. Le prix de cession est le montant effectif qui est donné au vendeur par l’acquéreur en contrepartie de son entreprise. Cependant, la valeur est un montant théorique qui est déterminé en tenant compte de nombreux facteurs liés à l’entreprise. La valorisation permet de déterminer le prix de conciliation entre les deux parties. Ce qui signifie qu’après calcul de la valeur, il est toujours possible de négocier et de contester le prix. Aussi, deux experts financiers qui ont des approches différentes peuvent donner des valeurs très différentes pour une société. Il est donc important que le vendeur et le repreneur s’approprient les travaux de valorisation et leur fondement, puis communiquent de manière franche et transparente sur tous les éléments ayant un impact sur la détermination de la valeur financière de l’entreprise.

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